« Veillez à vos poissons présents dans votre bourriche […] et dans vos seaux à vifs afin d’éviter la propagation de cette espèce ! »
Le message de la Fédération de pêche de la Haute-Loire est clair : il faut rester vigilent face au pseudorasbora, également appelé goujon asiatique. Cette espèce invasive a été détectée pour la première fois dans les eaux de la Loire au cours d’un contrôle de bourriches il y a environ dix ans.
Le 17 juillet c’est aux alentours du pont de Vaures à Beauzac que l’espèce a été contrôlée, confirmant qu’elle est à présent bien installée dans le fleuve et dans certains plans d’eau de la région.
Risque de compétition avec d’autres espèces, prédation des pontes et transfert de parasites : voici pourquoi ce gobinidé est classé au rang de nuisible à l’échelle mondiale et est considéré comme l’espèce de poisson d’eau douce la plus inquiétante. Il est porteur sain d’une maladie meurtrière capable de contaminer un large éventail d’espèces de poissons, d’où son potentiel destructeur. Du saumon Atlantique à la carpe commune, en passant par le bar en eau salée, tous peuvent être infectés par l’agent rosette, parasite véhiculé par le goujon asiatique.
Une espèce conquérante
Originaire de l’Asie de l’Est, cette espèce néfaste est arrivée en France au cours de divers transports de poissons entrepris dans les années 60. Au-delà du transfert de parasites, c’est sa stratégie reproductive très efficace qui lui permet de s’installer facilement dans de nouveaux milieux aquatiques. La femelle pond jusqu’à 9 000 œufs par an tandis que le mâle protège ses nids, et dévore les œufs des autres espèces. Fertile de ses 2 à ses 5 ans, cette espèce supporte une large plage de températures allant de 5 à 30 °C.
L’espèce devenant plus active quand les eaux se réchauffent, la fédération alerte sur sa présence. « Une fois ce poisson pêché, il faut le détruire, estime Stéphane Nicolas, responsable technique de la fédération. Il ne faut surtout pas l’utiliser comme appât vivant, car il pourrait contaminer une autre eau », précise-t-il. Aucune étude n’a été publiée concernant sa comestibilité, mais la Fédération ne préconise pas de le cuisiner. Reconnaissable par sa petite taille (10-12 cm), son flanc argenté et son dos verdâtre, il est important de le distinguer des autres espèces pour ne pas le rejeter à l’eau une fois pêché.
July 24, 2020 at 11:00AM
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Haute-Loire. Pêche: attention au goujon asiatique qui prolifère dans les cours d'eau - Le Progrès
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